Alsace, 1969. Juliette passe l’été chez ses grands parents, avec Camille, sa cousine délurée, qui lui présente Patrice, dont elle tombe follement amoureuse. Les vacances riment avec insouciance et innocence, s’y mêlent les goûts et les senteurs des derniers moments de l’enfance, notes sucrées qu’on voudrait ne jamais oublier.
Pourtant les revendications sociales issues de mai 68 grondent encore. Les parents de Juliette tentent de la préserver du climat d’insurrection qui s’empare de Mulhouse. Elle en profite malgré tout pour s’évader du cocon avec sa cousine, tandis que son petit ami s’engage politiquement et sombre dans la drogue et l’autodestruction. Si Juliette flirte avec la provocation et ose défier son milieu, elle finira par suivre, en jeune fille de bonne famille, la voie qu’on lui a tracée et ne transgressera pas les limites, à l’inverse de Patrice…
Quarante ans plus tard que reste-t-il de notre adolescence ? Le souvenir d’un parfum de Schiaparelli, le velours orange d’un pantalon pat d’eph, des éclats de rires, autant de madeleines de Proust que Les Années Solex nous invite à partager. Évocation d’une jeunesse prise en étau entre la liberté et les codes d’une bourgeoisie étriquée, ce roman est celui d’une génération, d’un âge, celui des excès et de tous les possibles, où l’on s’éprouve et l’on s’égare avant de choisir son chemin.
L’AUTEUR
Emmanuelle de Boysson est écrivain et critique littéraire. Elle est également Présidente du prix de la Closerie des Lilas. Elle a publié de nombreux essais et romans, dont Les Grandes bourgeoises (2006), succès de librairie.