Livre – FOG : sur le Solex de Boysson
VIDÉO. La fin des années 1960 et le début des années 1970 restent un âge d’or et sont le personnage principal du dernier roman d’Emmanuelle de Boysson.
C’est le roman d’une génération, celle d’Aretha Franklin, des Solex, de Salut les copains, des Choco BN, des pantalons pattes d’eph. Emmanuelle de Boysson nous la raconte avec une légèreté irrésistible, passant du coq à l’âne, d’une plume joyeuse. Apparemment nostalgique, ce roman vaut tous les antidépresseurs du monde, tant il est amusant, ébouriffant. C’est l’histoire d’une ado fofolle, Juliette, amoureuse d’un ado gauchiste et mollasson, Patrice, dans l’Alsace de 1969.
À partir de cet argument, Emmanuelle de Boysson nous étourdit d’évocations de toutes sortes : la pipe pleine de shit de Patrice, les joues de Juliette qui sentent encore l’enfance, le nom de l’aimé que l’on grave au canif sur son bureau en cours de maths, etc.
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On s’y croirait. Il y a quelque chose de haletant et de furieusement optimiste dans ce roman d’initiation ado qu’il faut lire en écoutant sa bande-son, rock, folk et pop, où figure, entre autres, l’éternelle « Lady Lay », de Bob Dylan, que siffle un de ses personnages.