Balzac est l’écrivain français qui a le mieux décrit l’âme féminine. Celles qui ont embelli son existence jouent un rôle essentiel dans ses romans. Un tiers des histoires de la Comédie humaine leur est dédié. Laure de Berny, vingt-deux ans de plus que lui, son premier amour, lui inspire le Lys dans la vallée, Laure d’Abrantès, la veuve du maréchal Junot, la Femme de trente ans, et la Marquise de Castries, qui s’est refusée à lui, la Duchesse de Langeais.
Si les femmes lui doivent beaucoup, lui leur doit tout. Elles l’ont seulement entouré, admiré et inspiré tout au long de sa vie, elles ont été ses bienfaitrices et ses correctrices. Elles ne se sont pas contentées de lui enseigner la vie, l’amour, de l’introduire dans le monde et de le soutenir financièrement, elles ont inventé des histoires, lui ont fourni de la documentation.
Privé de tendresse maternelle, Balzac a toujours rêvé d’une femme protectrice et confidente, grande dame fortunée, ange, démon ou courtisane. Après avoir tant rêvé de se marier, il ne jouira de son bonheur avec Mme Hanska que quelques mois avant sa mort.
L’écrivain connaît les secrets des femmes, leurs souffrances, met en scène leurs amours coupables, les peint mal mariées, humiliées, adultères…Tout en étant leur plus grand défenseur.