Que tout soit à la joie : un roman lumineux et émouvant d’Emmanuelle de Boysson
Par Félix Brun – Lagrandeparade.com/ Juliette est une jeune fille de bonne famille bourgeoise. En s’installant à Paris dans les années 70 pour poursuivre ses études, elle va se découvrir peu à peu dans la trainée de 68, cherchant à s’émanciper, à s’affirmer. Elle va tomber amoureuse de Jean-Michel le fils d’une amie de sa mère… son grand- oncle le père Dantec et ses grands-parents fréquentent les milieux intellectuels et littéraires…bourgeois, un brin condescendant comme un jeune philosophe à la chemise blanche, comme cette jeune femme qui « a ce profil bourbonien des vieux portraits d’ancêtres figés dans une éternelle expression de mépris. » Et puis le père Dantec est retrouvé mort près d’une prostituée…! Le scandale éclabousse le clergé, la famille… Juliette, devenue épouse et mère, n’a pas trouvé le bonheur, la joie. Seule l’écriture va satisfaire cette recherche de liberté, de sérénité, d’affirmation de soi, « je suis fermement décidée : j’écrirai tous les jours. Ecrire pour ne pas vieillir. Pour ne plus être raisonnable. Pour ne plus séduire, pour ne plus m’oublier. Pour me nourrir. Pour entrer dans le jardin de récréation et jouer à l’élastique ou à la marelle. Ecrire comme on écoute un coquillage qui contient vos désirs, au diapason du blues, sous une ombrelle ou une tonnelle, avant de s’effacer sous un linceul. » Juliette va-t-elle réussir à écrire et rétablir la vérité sur le père Dantec ? Malgré sa famille, malgré les pressions de l’éditeur, malgré elle…?!
Emmanuelle de Boysson signe un roman lumineux, émouvant, d’une jeune provinciale en proie aux difficultés de s’émanciper dans cette France des années 70 encore engluée dans des principes et des valeurs que 68 n’a pas totalement réussi à édulcorer. L’écriture est délicate, agréable, subtile et puissante. Un très bon moment de lecture ; un livre à emporter et à dévorer en vacance
Par Félix Brun – Lagrandeparade.com/ Juliette est une jeune fille de bonne famille bourgeoise. En s’installant à Paris dans les années 70 pour poursuivre ses études, elle va se découvrir peu à peu dans la trainée de 68, cherchant à s’émanciper, à s’affirmer. Elle va tomber amoureuse de Jean-Michel le fils d’une amie de sa mère… son grand- oncle le père Dantec et ses grands-parents fréquentent les milieux intellectuels et littéraires…bourgeois, un brin condescendant comme un jeune philosophe à la chemise blanche, comme cette jeune femme qui « a ce profil bourbonien des vieux portraits d’ancêtres figés dans une éternelle expression de mépris. » Et puis le père Dantec est retrouvé mort près d’une prostituée…! Le scandale éclabousse le clergé, la famille… Juliette, devenue épouse et mère, n’a pas trouvé le bonheur, la joie. Seule l’écriture va satisfaire cette recherche de liberté, de sérénité, d’affirmation de soi, « je suis fermement décidée : j’écrirai tous les jours. Ecrire pour ne pas vieillir. Pour ne plus être raisonnable. Pour ne plus séduire, pour ne plus m’oublier. Pour me nourrir. Pour entrer dans le jardin de récréation et jouer à l’élastique ou à la marelle. Ecrire comme on écoute un coquillage qui contient vos désirs, au diapason du blues, sous une ombrelle ou une tonnelle, avant de s’effacer sous un linceul. » Juliette va-t-elle réussir à écrire et rétablir la vérité sur le père Dantec ? Malgré sa famille, malgré les pressions de l’éditeur, malgré elle…?!
Emmanuelle de Boysson signe un roman lumineux, émouvant, d’une jeune provinciale en proie aux difficultés de s’émanciper dans cette France des années 70 encore engluée dans des principes et des valeurs que 68 n’a pas totalement réussi à édulcorer. L’écriture est délicate, agréable, subtile et puissante. Un très bon moment de lecture ; un livre à emporter et à dévorer en vacances.