Au sommet d’une colline, le Château de la Messardière rayonne sur Saint Tropez. Un palace cinq étoiles entouré d’un parc de dix hectares, un spa, une piscine, une table gastronomique, des chambres de rêve donnant sur la baie et les pins. Le directeur général, Alexandre Durand-Viel a fait de cet endroit mythique un écrin dédié à la culture : peinture, sculpture musique classique, jazz, photographie, cinéma. Ici les arts correspondent, se répondent, à l’image des sculptures de déesses de Jean-Philippe Richard qui veillent sur les jardins. En 2011, Alexandre Durand-Viel a eu la bonne idée de créer un prix littéraire : le Prix Messardière-Roman de l’Eté dont ce fut, ce samedi 9 mai 2015, la 5e édition. Ce prix couronne un ouvrage français publié au premier semestre 2015. Les lauréats des années précédentes furent : en 2014 : Mai 67, de Colombe Schneck (Robert Laffont) ; en 2013 : La femme de nos vies, deDidier van Cauwelaert (Albin Michel) ; en 2012 : Le quadrille des maudits, de Guillaume (Prevost / Nil ) ; en 2011 : L’odeur du figuier, de Simonetta Greggio. (Flammarion)
Cette année, le jury, réuni autour de son présidentJean-Marie Rouart, de l’Académie française était composé de Capucine Motte, de Catherine Enjolet, de Colombe Schneck, de Didier van Cauwelaert, d’Elisabeth Barillé, d’Emmanuelle de Boysson, de Gonzague Saint Bris, de Jérôme Béglé, de Mohammed Aissaoui et d’Olivier Bellamy. Vingt-quatre romans avaient été sélectionnés, trois ont été retenus : Baronne Blixen de Dominique de Saint-Pern (Stock), C’est dimanche et je n’y suis pour rien, de Carole Fives (Gallimard / L’Arbalète) et Echapper, de Lionel Duroy (Julliard),
Le lauréat du Prix Messardière – Roman de l’Eté 2015 est Lionel Duroy pour Echapper. Un roman mélancolique qui ne répond pas à l’idée du roman de plage, léger et facile. Et c’est tant mieux ! Echapper vous entraîne dans le monde imaginaire d’un écrivain dont l’écriture s’inspire de ses rêves, de ses blessures, de la littérature. Augustin, le personnage principal, double de l’auteur, part au Nord de l’Allemagne, non loin du Danemark sur les traces des maisons et des paysages qui ont servi de décor au livre de Siegfried Lenz, La Leçon d’allemand afin d’écrire la suite de ce roman consacré à la vie du peintre jugé subversif Emil Nolde. Avec ce prix, le jury a voulu saluer l’œuvre de Lionel Duroy, un immense écrivain. Né le 1er octobre 1949 à Bizerte, issu d’une famille d’origine noble mais désargentéeaux idées d’extrême droite, Lionel Duroy a été marqué par ce milieu, terreau de plusieurs de ses livres dont Priez pour nous et Le Chagrin.
Invités au Château de la Messardière lors du week-end du 9 et 10 mai, les trois finalistes ont présenté leurs romans lors d’un « Grand Oral » face au Jury, aux journalistes invités dont Anthony Palou du Figaro, Baptiste Liger, de L’Express… et à un parterre de passionnés. Le jury avait délibéré la veille, lors d’un dîner à L’Acacia, le restaurant gastronomique du Château de la Messardière. Cette prestation n’avait pas pour but de l’influencer : en effet, nous ne sommes pas dans The Voice et on ne peut juger un auteur sur ses qualités d’orateur ! « Il n’y avait pas de livres chez moi lorsque j’étais enfant, a dit Lionel Duroy. Ecrire devint une façon de nommer l’innommable. La lecture fut un enchantement. Echapper s’inspire de la peinture. Il y a de la lumière dans les romans que j’ai aimés, comme Le Grand Meaulnes, d’Alain Fournier ».
Lionel Duroy est invité pendant huit jours au Château de la Messardière en pension complète. Il a reçu une statuette originale de l’artiste sculpteur Jean-Philippe Richard et un magnum de champagne Besserat de Bellefon. Son roman sera présent avec un bandeau dans les librairies partenaires du Golfe de Saint-Tropez et du Var. Il est invité aux « Nocturnes Littéraires de Provence » (première quinzaine d’août). Passionné de vélo, Lionel Duroy qui vit en Provence pourra, dès le petit matin, sillonner les chemins des alentours de Saint Tropez, prendre un café chez Sénéquier, se promener à La Conche ou sur le port, à l’heure où les fêtards dorment encore ou rentrent se coucher en titubant.